Appel du Collectif contre le racisme et les idées d’extrême-droite - justice pour Nahel
Le 3 juillet, à l’appel du Collectif contre le racisme et les idées d’extrême-droite, 120 personnes se sont réunies place De Gaulle, devant le Théâtre, pour exprimer leur solidarité avec la famille de Nahel et pour réclamer justice pour Nahel. Si Cherbourg, n’a pas été, et tant mieux, le théâtre des violences qui ont embrasé de nombreuses villes de France ces derniers jours, il n’en reste pas moins que la question de la violence concerne également notre ville. Un témoignage nous a été adressé suite au rassemblement d’hier. Il relate un incident qui s’est produit le mardi 27 juin dernier dans la soirée vers 23h30, boulevard Schuman à Cherbourg. Au cours d’un contrôle d’identité un jeune homme noir a été molesté par la police. Voici in extenso, le témoignage qui nous a été adressé : « Oui il semblerait que certains policiers n’aiment pas les noirs. Mon fils a fait l’objet d’un contrôle d’identité (toujours lui) qui a dégénéré. Bon mon fils n’a pas la langue dans sa poche et peut se montrer revêche mais de là à recevoir des coups c’est trop. Ils étaient apparemment 4 sur lui. Ils l’ont mis à terre et lui ont collé un genou sur sa nuque. Ils l’ont frappé dans les côtes et le ventre. Je l’ai récupéré avec les boutons de son polo arrachés et il m’a dit avoir craché du sang. J’ai vérifié et à j’ai vu des plaies à l’intérieur de sa bouche. J’ai beaucoup de peine …toute cette violence et j’ai peur que cela se reproduise… et que cela finisse mal. Donc oui vous pouvez transmettre qu’en tant que maman je suis terrifiée par les actes de la police envers certains mineurs noirs. Tout en restant anonyme. Merci, bonne soirée. » Il est temps en effet que régresse la violence partout et en tous lieux, que cessent ces actes de plus en plus violents que l’on dénombre dans la France entière et qui caractérisent une évolution de notre société contemporaine. Cherbourg n’échappe pas à cette règle et l’on voit à travers ce témoignage que la fausse « apparence du calme » peut masquer une autre réalité.
