Cherbourg - logement social : hausse des loyers de 3,5 %, la quadrature du cercle ?...
En guise de « cadeau » de fin d’année, les locataires de Cherbourg ont eu la mauvaise surprise de se voir infliger une augmentation des loyers par les bailleurs sociaux de 3,5% qui vient accentuer celle de 1 % décidée il y a un an. La mauvaise surprise se prolonge lorsque la municipalité de gauche, à l’unanimité, acquiesce sans broncher à cette nouvelle dégradation du pouvoir d’achat d’une partie de ses concitoyens.
En effet, si pour 42% de locataires qui bénéficient des APL la hausse sera compensée, 58 % d’entre eux verront leur pouvoir d’achat encore dégradé. A la kyrielle de mesures gouvernementales négatives se superpose l’effet des mesures politiques décidées au plan local.
Certains voudraient nous faire croire à la quadrature du cercle en justifiant leur positionnement par rejet de la faute sur le département qui se distinguerait « par une politique peu solidaire ». Force est de constater quelque soit la couleur de la majorité politique (droite au Conseil départemental, gauche au Conseil municipal de la ville de Cherbourg en Cotentin) qu’in fine, la politique de réduction des aides d’un côté, se confond avec la décision d’augmentation des loyers de l’autre qui aggrave et rend plus difficiles encore les conditions de vie des familles résidant dans le parc de logement sociaux de la ville.
Concordances de vues ou démission de responsabilité face à l’adversité ? Les locataires pour leur part n’entendent pas abdiquer, si l’on en croit leur très forte réaction puisque 1800 d’entre eux ont déjà signé une pétition initiée par la CNL pour contester cette hausse qui se cumule avec les hausses de chauffage survenues l’an dernier. La municipalité de gauche est-elle informée de la réalité, à savoir qu’un grand nombre de locataires de Cherbourg ne se chauffent presque plus ?
Le groupe d’action La France Insoumise de Tourlaville-Est soutient sans réserve la pétition des locataires et s’associera à toutes actions qu’ils jugeront utiles.
Si la rencontre des élus de la ville de Cherbourg avec les locataires pour recueillir leurs demandes dans des espaces dédiés est un moindre mal, les locataires seraient plus rassurés si la municipalité qui se qualifie de gauche prenait en compte l’urgence de la situation et produisait une réflexion politique pour combattre par des mesures concrètes l’aggravation de cette précarité en renouant avec les valeurs fondamentales du logement social.