Conflit Israël-Palestine : Agir pour faire respecter la décision historique de la Cour internationale de Justice
Selon l’Unicef, à Gaza au 30 janvier 26 422 personnes dont 5 350 enfants et au moins 3 250 femmes seraient décédées. Près de 65 087 personnes dont 10 787 enfants auraient été blessés. Des milliers sont portés disparus. Les femmes et les enfants représentent 70% des victimes.
La récente décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) contre Israël, suite à la procédure engagée par l’Afrique du Sud, a suscité de par le monde de vives réactions en regard de son caractère historique. Il convient d’interpréter cette décision comme un signe de la « victoire du droit international sur la domination par la force ». Face au plus grand témoignage d’inhumanité des dernières décennies, on peut dire que l’Afrique du Sud a sauvé l’honneur de l’humanité.
Cela met en lumière l'importance de cette décision non seulement pour la reconnaissance des droits des Palestiniens, particulièrement à Gaza où la situation reste catastrophique, mais surtout comme soutien à leur combat pour un État de Palestine indépendant et pleinement souverain. La CIJ a explicitement reconnu la « violence globale extrême » subie par les civils palestiniens, qui engage la responsabilité directe du gouvernement israélien dirigé par Benyamin Netanyahu, une situation qui requiert au plus vite la cessation de ces violences. La décision de la CIJ, qui appelle Israël à prendre des mesures concrètes pour prévenir le génocide des Palestiniens et faciliter l'accès aux services essentiels et à l'aide humanitaire à Gaza, marque un tournant dans la reconnaissance internationale des souffrances endurées par le peuple Palestinien.
La Cour a clairement identifié le risque génocidaire, conséquence de l’engagement militaire inouï de l’armée israélienne sur le territoire de la bande de Gaza. Par voie de conséquence le constat prononcé par la Cour impose aux États signataires de la Convention contre le génocide, y compris donc la France, d'agir pour faire respecter les décisions de la CIJ et protéger les civils palestiniens. Ce n’est pas l’attitude que semblent adopter le président de la république et le gouvernement. Il y a donc lieu de continuer à créer les conditions de la pression sous de multiples formes, car cette décision accentue également la prise de conscience croissante de la nécessité d'une action internationale pour résoudre ce conflit de longue date. La France peut y jouer un rôle prépondérant si elle s’engage sur la voie de la souveraineté et du non-alignement
La décision historique de la CIJ, donne un regain de vitalité au droit international. A ce titre, il serait donc temps que la France de Macron, la France de « droite » et, hélas, la France d’une partie de la « gauche », sorte de son alignement et du soutien inconditionnel à Benjamin Netanyahou et son gouvernement dominé par l’extrême-droite. C’est l’occasion de rappeler à tous ceux qui se sont levés le 7 octobre, applaudissant à tout rompre pour appuyer le soutien inconditionnel à Netanyahou demandé par la présidente de l’Assemblée Nationale, qu’il est parfois utile de prendre du recul et que le non-alignement permet une plus grande objectivité dans l’analyse des situations conflictuelles.
La position adoptée par la France Insoumise, dès les premières heures de l’agression du Hamas le 7 octobre contre des civils israéliens, est aujourd’hui confortée par la décision de la CIJ. Nous lançons un appel à mener et soutenir toutes actions appropriées pour élever au plan international de niveau d’exigence du respect de la décision de la CIJ par le gouvernement d’Israël.