la france insoumise cherbourg

« Octobre Rose » à Cherbourg

Nous saluons et soutenons la bonne initiative du Centre Hospitalier du Cotentin qui organise une journée spéciale Mammographie le mardi 17 octobre de 9H à 17H.

Cette initiative ne peut manquer de soulever une interrogation. Comment en effet justifier que l’on puisse dégager une journée entière à l’Hôpital Pasteur pour la mammographie alors que dans la pratique quotidienne lorsqu’une patiente sollicite un rendez-vous dans le cadre « d’Iris » pour une mammographie on lui annonce un délai de 10 mois, voire plus ?

Une interrogation qui prend du relief lorsque l’on compare ces délais avec ceux du secteur de la médecine privée où il n’y a presque pas d’attente, à peine 8 jours !!! Ceci dans un contexte où le cancer du sein, s’avère être l’un des plus meurtriers pour les femmes, et qu’une communication bien rôdée nous « bassine » avec la prévention du cancer du sein.

La réponse est claire nous assistons à l’accentuation de la financiarisation du système de santé pour toutes les spécialités. Nous ne souffrons pas d’un excès de dépense, mais bien d’un manque de ressources allouées par l’Etat à la santé.

Par ailleurs, il n’est pas incongru de suggérer que l’accompagnement de la prévention relève aussi du rôle de la municipalité à travers l’action des centres médicaux sociaux en leur donnant des moyens, pour informer, encourager et accompagner les femmes.
D’où l’importance de conserver les services essentiels de proximité, associatifs, attachés à la vie de la commune.

Plus que jamais il est nécessaire de dire haut et fort que la santé est n’est pas une marchandise et que l’hôpital n’est pas une entreprise de production de richesse mais un service public dédié au bien commun. D’autant plus que bon nombre de nos concitoyennes et concitoyens ne peuvent plus se soigner à cause du manque de médecins et de dépassements d’honoraires exorbitants.

On essaie de nous faire croire que l’Hôpital public va bien alors qu’il ne peut plus assurer pleinement ses missions de service public, favorisant le privé qui dégage des profits avec des « clients » captifs.

Il est temps de sortir d’une logique de marchandisation de la santé telle celle du discours gouvernemental qui consiste à façonner la conscience des citoyens en instillant à haute dose l’idée qu’il faut avoir de l’argent pour être soigné.