Projet de loi sur le nucléaire - reproduire à l'infini « le fiasco de Flamanville »
Les députés LFI NUPES abondent dans le sens du GIEC, l’urgence est de diminuer drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre cela passe évidemment par la sortie des énergies fossiles, cela nécessite aussi un effort collectif de sobriété sans précédent. Des choix de société qui passent par une véritable planification démocratique permettant l’accès de tous à ce bien commun qu’est l’énergie.
La solution que le gouvernement nous impose est la construction de nouvelles centrales nucléaires « réacteurs de nouvelle génération » sans savoir quel en sera le coût et qui paiera ? Les 14 annoncées, ou les 9 supplémentaires, ou seulement les 6 programmées par EDF et son PDG prêts à s’engager pour 52 milliards. Ce sont des questions sans réponses que les citoyen·nes veulent connaître ainsi que les salarié.es de la filière nucléaire et dans quelles conditions de sûreté.
L’énergie nucléaire soulève de nombreuses questions. L’énergie ne garantit pas la souveraineté de production. L’uranium ne pousse pas dans le jardin. 40 % de l’uranium qui est utilisé dans les centrales nucléaires françaises vient du Kazakhstan et de l’Ouzbékistan en passant par des sociétés russes.
Les Français doivent savoir que la souveraineté énergétique française n’existe pas. Cette énergie est un danger potentiellement destructeur comme on l’a vu à Fukushima. Et ce texte de loi est particulièrement dangereux pour l’avenir. Plus de production et moins de sécurité. Le coût du nucléaire est deux à trois fois supérieur à celui des énergies renouvelables. Le gouvernement, malgré les déboires industriels de la filière nucléaire persiste à entretenir l’illusion que c’est une énergie d’avenir. Flamanville est présenté comme un prototype, qui n’est toujours pas en service après 12 ans de retard, corrosions et fissures se multiplient. Sa facture est multipliée par 6 et rien ne garantit que sur les nouvelles centrales les problèmes ne se renouvèleront pas.
La question des déchets ? Combien devrions-nous encore importer d’uranium quand on sait que 6 EPR 2, en nécessiteraient 1000 tonnes auxquelles doivent s’ajouter les 7000 tonnes déjà importées chaque année. Que ferons-nous des déchets puisque le permis de CIGEO à Burne n’a pas été révisé sans tenir compte de cette relance. Qu’allons-nous faire des 200 000 tonnes déjà présentes sur notre sol à La Hague.
Ce scénario ultra nucléaire, on en sait quelque chose dans notre département, nucléaire civil et militaire qui en font une des régions la plus nucléarisée au monde. Il ne prend pas en compte la nouvelle donne climatique, les centrales sont exposées à la hausse des températures, à la sécheresse et aux inondations. Et les conséquences sur l’indisponibilité des centrales.
Les énergies fossiles comme l’énergie nucléaire ne répondent pas aux enjeux écologiques à venir.