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« Fermetures de classes : des élus qui ont la mémoire courte »

Les fermetures de classe annoncées sur Cherbourg en Cotentin s’inscrivent dans la continuité des politiques gouvernementales de démantèlement tous azimuts des services publics, en particulier la santé et l’éducation, fortement accentuées sous la présidence d’E. Macron, en parfait continuateur de la casse des services publics des présidences Sarkozy et Hollande.

Comme celui de la Santé, le ministère de l’Education Nationale n’est pas en reste dans ce processus, caractérisé par de mauvaises conditions de travail, le manque de professeurs, les classes surchargées ainsi que les fermetures de classes au nom des impératifs libéraux de rentabilité. Conséquence : un déficit chronique d’attractivité pour le métier d’enseignant, à l’instar de celui qui affecte les personnels de la Santé !

Dans un tel contexte, on ne peut que se réjouir de la mobilisation des parents d’élèves, des enseignants et des élus contre les fermetures de classes programmées. Comme nous l’avons fait pour l’Ecole des Roquettes, nous soutiendrons encore pleinement l’action des enseignants et des parents d’élèves.

En ce qui concerne la mobilisation des élus, il est utile de souligner que certains ont la mémoire courte en cultivant le paradoxe. Ainsi, pour la rentrée scolaire de 2023/2024, contre l’avis des personnels et parents d’élèves, a été maintenue la fermeture de l’Ecole des Roquettes qui a concerné 90 enfants, au fallacieux motif « qu’ils ne seraient déplacés que de 250 à 300 m à l’école Bayet » !

La pétition citoyenne qui a recueilli plus de 800 signatures n’a pas suffi à infléchir la position des élus et à faire changer l’orientation de fermeture. A cette époque « ce n’était pas une fermeture d’école, c’était une transformation en Centre de loisirs » ! Or, voilà qu’aujourd’hui l’école Bayet se trouve aussi dans la tourmente du programme de fermetures de classes. Il est donc légitime de se poser la question de la cohérence de ces politiques alors que l’effectif de l’école a été renforcé par l’intégration des enfants des Roquettes ? Résultat on a fermé une école de proximité les Roquettes sans empêcher que Bayet compte une classe en moins alors que de surcroît des classes sont surchargées ! La fermeture des Roquettes n’a finalement rien réglé sinon que les enfants, les enseignants et les parents d’élèves sont les victimes de la casse de l’Education Nationale, aidés par le coup de pouce -volontaire ou involontaire c’est une autre question- de la politique municipale en matière d’affaires scolaires.

Les quartiers populaires ont le droit d’avoir des écoles de proximité de qualité avec des enseignants qui puissent exercer leur métier dans des conditions de travail optimales pour eux et pour les enfants dans l’école de la République.